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Histoire de la production automobile nord-coréenne


d6 cherche à vous raconter et présenter des histoires atypiques et de manières différentes.

Le marché de l'automobile nord-coréen et un parfait cas atypique. Ce pays vivant en autarcie, détient un patrimoine pauvre en matière automobile mais riche en anecdote.

L'histoire commence timidement d'un caprice du mettre de Pyongyang dans les années 80'. Kim Il-Sung fervent passionné de la marque Mercedes qui collectionné, décide de faire la production localement. Il importe des exemplaires de la Mercedes 190E type W201 afin que ses ingénieurs les démontent pour les copient. Le résultat est peu flatteur et les équipements supprimés à l'instar du chauffage, tous les appui-têtes, le rétroviseur extrérieur droit ... et le moteur fût remplacé par un 4 cylindres d'origine GAZ (C.C.C.P.). Elle est produite dans son usine de Sungri qui fabriquent quelques milliers d’exemplaires de camions sous licence soviétique pour les besoins de l’Etat, ainsi que des véhicules particuliers (en petit nombre et eux aussi dérivés des modèles soviétiques GAZ), mais rien à voir avec la production de masse.

On lui donna le nom de Kaegsaeng 88 qui signifie renaissance en coréen et 88 pour l'année de sortie 1988. Elle abordera fièrement son nouveau logo sur la calandre et elle sera rebaptisée Pyongyang 410, puis Paekdusa. Que cela ne tient, peu d'exemplaires fabriqués destinés pour le régime, puis la production abandonnée.

Ce n'est qu'en 2000 que la Corée du Nord connaît sa véritable grande usine, qui elle aussi est anecdotique. Pyeonghwa, qui signifie paix en coréen, est le fruit d’une joint venture entre l’état nord-coréen et la secte Moon, afin de doter la Corée du Nord d’un constructeur automobile digne de ce nom. Pour expliquer ce mariage étonnant, Sun Myung Moon, le fondateur de « l’Eglise de l’Unification ». La marque fabrique à ses début des Fiat Siena MK1ainsi que des camions poubelle. En 2006, Pyeonghwa passe un accord avec Brillance. La minivan Haise, il est suivi par la fameuse berline Zhonghua Elle rebaptisée « Hwiparam 2 », car elle est censée remplacer la Siena. On estime les ventes de Pyeonghwa entre 1000 et 2000 véhicules par an, et ces modèles sont même exportés au Vietnam (Mékong Motors). Les véhicules proposés coûtent entre 10.000 et 30.000 dollars et la plupart des pièces sont fabriquées dans d’autres pays avant d’être envoyés en Corée du Nord pour l’assemblage final. Elle compte en produire 10.000/an.

Kim Jong-Il étant un fan de Mercedes, Pyeonghwa a obtenu de Ssangyong l’outillage de la première Chairman (qui dérive de la Mercedes W124.) Depuis fin 2006, elle est ainsi produite sous le nom de « Junma ».

L'histoire de la production automobile nord-coréenne en est là, mais l'histoire de l'automobile nord-coréen est encore plus varié, notamment avec cette histoire avec Volvo.

Il y a 40 ans, Kim Il Sung alors à la tête de la Corée du Nord escroc Volvo. En effet, il passe commande pour un millier de Volvo 144 GL pour son partie. La firme de Göteborg voyant la commande du siècle accepte un type de paiement original qui est le zinc et le cuivre ainsi que des conditions de paiement différés. Volvo se dit alors de revendre les métaux pour faire des bénéfices, mais, une fois livré, Pyongyang n'envoie rien du tout. Aujourd'hui le petit fils de Kim Il Sung, Kim Jong-Un au pouvoir roule en Mercedes payées comptant et laisse une dette toujours réclamée de 300 millions d'euros et les Volvo roulent toujours en tant que taxi.

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