Concept d'élasticité
Le concept d'élasticité en marketing et en micro-économie est relative à une mesure de réaction entre les acheteurs et les vendeurs due aux changements dans les conditions du marché.
Elle permet d’analyser les variations de l’offre et de la demande avec précision. Il existe différents types d'élasticité.
1. L’élasticité prix de la demande
Elle répond à la question suivante : Si le prix varie de 1%, de combien varie le pourcentage de la quantité demandée ?
La formule = Variation relative de la demande / Variation relative du prix.
L’élasticité prix est normalement négative car la demande ou la consommation baisse lorsqu’un prix augmente. Une élasticité < – 1 indique une forte sensibilité au prix. Lorsque la demande d’un produit diminue beaucoup en réaction à des changements relativement faibles de prix, on dit que la demande est «élastique» : elle est sensible à la variation du prix. Au contraire, lorsque la demande d’un produit est faiblement impactée par la hausse des prix, on dit de la demande qu’elle est « inélastique ». Un exemple courant de demande inélastique est la demande d’essence : la voiture est un moyen de locomotion non substituable pour des millions de personnes, qui doivent supporter les fluctuations du prix de l’essence. L’élasticité prix est un élément important à prendre en compte dans le cadre de la politique de prix et certaines actions marketing peuvent chercher à réduire l’élasticité prix de manière à pouvoir augmenter les marges sans trop impacter le chiffre d’affaires.
2. L’élasticité revenu de la demande
L’élasticité revenu de la demande mesure la réponse de la quantité demandée d’un bien à un changement dans le revenu du consommateur. Elle est calculée en divisant la variation en pourcentage de la demande par la variation en pourcentage du revenu. Un revenu plus élevé augmente la quantité demandée pour les biens normaux mais diminue la quantité demandée pour les biens inférieurs. Donc l’élasticité revenu peut être positive ou négative.
Les biens que les consommateurs considèrent comme des produits de première nécessité tendent à être inélastiques par rapport au revenu. Exemples : la nourriture, le mazout, les habits, les services médicaux.
Les biens que les consommateurs considèrent comme des produits de luxe tendent à être élastiques par rapport au revenu. Exemples : les voitures de sport, les fourrures, les voyages lointain.
3. L’élasticité prix de l’offre
Sur le même modèle que l’élasticité-prix de la demande, il est possible de calculer l’élasticité-prix de l’offre, en divisant la variation en pourcentage de la quantité offerte par la variation en pourcentage du prix.
L’élasticité prix de l’offre est la variation en pourcentage de la quantité offerte résultant d’une variation du prix de 1%. Une élasticité de l’offre faible indique que l’offre varie peu si le prix augmente (c’est le cas du pétrole, par exemple) et une élasticité de l’offre forte indique que les producteurs sont très sensibles à la baisse ou hausse des prix ; ils sortent ou rentrent alors sur le marché en masse.
En résumé
L’élasticité prix de la demande permet de mesurer la réponse de la quantité demandée à un changement de prix.
Si la courbe de demande est élastique, la recette totale diminue quand le prix augmente.
Si la courbe de demande est inélastique, la recette totale augmente quand le prix augmente
L’élasticité prix de l’offre permet de mesurer la réponse de la quantité offerte à un changement de prix. Sur la plupart des marchés, l’offre est plus élastique dans le long terme que dans le court terme.