Le tourisme en Afrique en 2017 : classement, bilan et vision
Avec 4 % des échanges mondiaux, l'Afrique est le parent pauvre du tourisme international, côté recettes, c'est encore pire : 2,5 % des flux internationaux, et pourtant ses potentiels sont énormes, elle est riche de ses traditions, de ses cultures, de la grande variété de paysages et de reliefs, l'Afrique ne laisse personne indifférent.
La carte touristique à bien changée ces dernières années avec les mutations politico-économique qu'à connue l'Afrique. Les prédictions des spécialistes du tourismes sur l'avenir et le découpage du tourisme en Afrique s'avèrent ainsi pour la majorité erronées.
Alors quels sont les pays les visités en 2017 et les opportunités du continent Afrique ?
Le classement mondial de la compétitivité touristique se base sur 16 critères dont la sécurité, la santé et l’hygiène, l’ouverture sur l’étranger, la valorisation des ressources naturelles, l'environnement durable, les ressources culturelles, le marketing touristique, le niveau des prix, les ressources humaines qualifiées, les infrastructures routières et aéroportuaires et les services touristiques.
L’Afrique a accueilli 57,8 millions de touristes en 2016, soit 4,4 millions de plus qu’en 2015. Les chiffres de l'années de 2017 n'étant pas finalisées puisqu'elle est encore, mais la tendance à la hausse se confirme pour les premier semestre. L’Europe occupe le 1e rang avec 563 millions de touristes l’année dernière, dépassant le continent asiatique, qui compte 300 millions de touristes. L’Amérique, quant à elle, a accueilli environ 169 millions de visiteurs l’année dernière. L’Afrique du Sud occupe la première position à l’échelle africaine et 53è dans le classement mondial de la compétitivité touristique publié le 6 avril 2017 par le Forum économique mondial (WEF). L’Ile Maurice (55è au plan mondial) arrive en deuxième position à l’échelle africaine, devant le Maroc (65è), l’Egypte (74è), le Kenya (80è), la Namibie (82è), le Cap Vert (83è), le Botswana (85è), la Tunisie (87è). La Tanzanie (91è à l’échelle mondiale) ferme le Top 10 africain. Les autres "poids lourds" sont le Botswana, la Tanzanie et le Kenya, et aussi l'île Maurice, même si elle est plus facilement associée à l'océan Indien qu'à l'Afrique dans l'esprit des voyageurs. Mais rares sont ceux qui dépassent au final le million de touristes par an ! L'Algérie figurait en cinquième place dans les années 2010-2014 est 19é africain (118è) avec 1.7 million entrées, mais elles proviennent principalement de ses ressortissants à l'étrangers, cependant beaucoup s'attendent à une grande évolution dans le domaine liés à son potentiel, la volonté de l'état à mettre à jours ces infrastructures hôtelière et touristiques ainsi qu'une situation sécuritaire stable. Cependant son passif et difficile à faire oublier et que les facteurs humains et professionnels sont primordiales pour cela.
Les recettes touristiques constituent une source vitale pour de nombreuses économies. Environ 50% du produit intérieur brut (PIB) des Seychelles proviennent du tourisme, 30% au Cap-Vert, 25% à l'île Maurice et 16% en Gambie. La Banque mondiale indique que le tourisme représente 8,9% du PIB en Afrique de l'Est, 7,2% en Afrique du Nord, 5,6% en Afrique de l'Ouest, 3,9% en Afrique australe et seulement 1% en Afrique centrale.
L'Afrique a beau se vanter, elle détient une part relativement faible d'arrivées de touristes internationaux, les touristes étrangers de l'Afrique viennent principalement d'Europe et des Etats-Unis, 4 touristes internationaux sur 10 sont africains, selon le nouveau Rapport 2017 de la CNUCED sur le développement économique en Afrique, intitulé « Le tourisme au service d'une croissance transformatrice et inclusive. » En Afrique subsaharienne, ce sont deux touristes sur trois qui sont originaires du continent. Les données sur lesquelles s'appuie cette importante conclusion montrent que contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce sont les Africains qui tirent de plus en plus la demande touristique en Afrique. Et pourtant le tourisme en Afrique est en plein essor, il représente plus de 21 millions d'emplois (soit un emploi sur 14) sur le continent et le nombre d'arrivées de touristes internationaux a augmenté de 6 % et les recettes touristiques de 9 %. C'est le second meilleur taux continental après l'Asie. Le tourisme a été facilité par "la disponibilité croissante d'outils numériques qui unifient la réservation de vols, d'hôtels et la planification de tout le séjour, au sein d’un seul service. Plus précisément, la forte pénétration digitale des hôtels, des compagnies aériennes et entreprises de location de véhicules, a été rendue possible grâce aux réseaux sociaux et moteurs de recherche". D'autre part, le tourisme de niche, sorte de tourisme sur mesure, comme les safaris, l’éco-tourisme, est devenu très prisé chez les riches qui envisagent de plus en plus de découvrir les endroits les plus exotiques d'Afrique".
Pour assurer la croissance du tourisme en Afrique, il est capital que les gouvernements africains et les institutions régionales règlent les problèmes de sûreté, de sécurité et sanitaire en répondant rapidement aux crises. Il est également indispensable de promouvoir des stratégies permettant d'améliorer l'image que les médias du monde entier donnent de l'Afrique si l'on veut garantir la reprise du secteur après un conflit ou une période marquée par des troubles politiques, car l'Afrique dispose d'atout indéniable que se soit par ses richesses et beautés naturelles que par le potentiel humains et économique. Les grands groupes internationaux y sont conscients, mais je peuvent avoir une stratégie à long termes si c'est contraintes ne sont pas métrisées, l'Algérie en est le parfait exemple.