Le benchmarking
Pour se développer une entreprise à besoin de pouvoir s'étalonner. Elle doit chercher ce qu'il y a de mieux et d'en tirer profit pour être à son excellence. Ainsi le benchmarking est une pratique de management qui a été créé par la firme Rank Xerox dans le début des années 1980 alors que sa concurrence japonaise : Canon, Xerox, Sharp... s'intensifiait. C'est une pratique désormais fréquemment utilisée dans une démarche de management qualitatif : tirer le meilleur des pratiques des autres sociétés sur un sujet donné, tout en restant lucide sur les limites de ces sources d’inspiration.
C’est « un processus continu et systématique de mesure des performances des produits, services et pratiques par rapport à ceux des concurrents de référence ou des entreprises leaders dans leur secteur. » – David T. Kearns, Xerox.
1. Définition
Il s'agit d'une méthode marketing qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion ainsi que les modes d'organisation des autres entreprises ayant une activité sensiblement identique à celle qui réalise le benchmark.
Il repose sur est un ensemble de procédures de recherches et d'analyses comparatives de la concurrence. Il permet d'améliorer les performances d'une entreprise grâce à l'élaboration d'un plan d'action, rédigé grâce aux conclusions tirées de cette analyse.
2. Les types de benchmarking :
Il existe deux types de benchmarking :
Benchmarking interne : comparaison des pratiques et des performances entre les équipes, des individus ou des groupes au sein d’une organisation
Benchmarking externe : Comparaison de la performance organisationnelle aux pairs de l’industrie ou dans les industries.
Ceux-ci peuvent être davantage distillées comme suit :
Le benchmarking générique : vise les métiers indépendants ou des fonctions que l'on peut pratiquer de la manière identique ou similaire indépendamment de l’industrie entre entreprises de secteurs différents sur des processus ou méthodes de travail. C'est la méthode la plus productive, elle peut conduire à des gains de 35 % ou plus. En fait les entreprises ont beaucoup de processus commun tel que l'établissement de devis, le processus de commandes- livraisons, l'accueil téléphonique, les processus comptables, etc.
Le benchmarking concurrentiel : est une comparaison directe des concurrents-à-concurrent d’un produit, service, processus ou méthode. Cette forme d’analyse comparative fournit l’occasion de connaître vous-même et vos concurrents mieux ; unir leurs forces contre un autre concurrent commun. Le gain qui peut être escompté est de l'ordre de 20 %. Un tel benchmarking est évidemment délicat à réaliser car il ne s'agit pas d'espionnage industriel et le benchmark se fait ouvertement et avec l' accord des deux parties.
Le benchmarking fonctionnel : est une comparaison des pratiques similaires ou identiques au sein de la même ou semblable fonctions à l’extérieur de l’industrie immédiate. Il peut identifier les pratiques qui sont supérieures à vos domaines fonctionnels dans quelque secteur qu’ils peuvent exister.ce sont des comparaisons de fonctions similaires entre des entreprises non concurrentes du même secteur d'activité pour déceler des techniques novatrices. Le gain peut être considérable et atteindre 35 % car quelqu'un, qui a une problématique analogue sans être concurrent, peut avoir consacré beaucoup de temps et d'intelligence à devenir performant sur un processus clé dans son domaine.
3. La mise en place d'un plan de benchmarking
La planification :
Identification du ou des sujets du benchmarking
Sélection des partenaires du benchmarking : ceux avec qui l’entreprise va « se comparer »
Sélection des moyens de collecte d’informatio
L’analyse :
Détermination des écarts entre son entreprise et les partenaires du benchmarking
Détermination des niveaux de performance qu’on peut espérer atteindre une fois les changements opérés
L’intégration :
Communication des résultats de l’analyse
Mise en place des objectifs
L’action :
Développement d’un plan d’action
Mise en œuvre du plan d’action et analyse des progrès
Réajustement du benchmarking en fonction des réalités de l’entreprise
Le meilleur des benchmarking comporte sa part de risques, et ne se mène certainement pas à l’aveuglette : mieux vaut confier l’opération, soit à un professionnel, soit à un personne de son équipe ayant reçu une solide formation en la matière. Il est un outil puissant pour comprendre compétitive et offre une vue « evidence-based » des performances tout au long des cycles de vie des produits et organisation.