Mark Zuckerberg doit s'excuser ... une nouvelle fois
Après le nouveau scandale Cambridge Analytica, Facebook à travers son CEO s'excuser doit s'excuser devant le Congrès américain, mardi 10 et mercredi 11 avril 2018.
Il y a quelques jours, le réseau social a révélé que les données de 87 millions ses utilisateurs avaient été récupérées à leur insu par cette firme qui a travaillé pour la campagne de Donald Trump.
Ce n'est pas la première fois que Mark Zuckerberg doit s'excuser en quatorze de carrière.
La première fois, c'est en 2003 Facemash, juste quelques mois avant la création de Facebook, Mark Zuckerberg, 19 ans et étudiant à Harvard, crée Facemash , un site qui permet de noter des étudiant(e) s selon leur beauté. Les associations féminines montent au créneau et Mark Zuckerberg passe même en conseil de discipline. « J'espère que vous comprenez, ce n'est pas ce que je voulais dire, ni ce que je voulais faire et je fais des excuses pour le préjudice causé par ma négligence », écrit Mark Zuckerberg sur le site.
Puis en 2006, avec News Feed. Deux ans plus tôt, Mark Zuckerberg avait créé Facebook, le site n'est plus réservé qu'aux étudiants et s'ouvre à toute personne de plus de treize ans. Facebook introduit alors une nouvelle fonctionnalité, News Feed, qui permet d'afficher sur la page d'accueil de l'utilisateur toute l'activité de ses amis en temps réel, alors qu'il fallait auparavant naviguer de profil en profil pour voir ce qu'il se passait chez ses contacts. Très vite, de nombreux groupes se créent et dénoncent l'intrusion dans la vie privée de ce nouvel outil. « Nous avons vraiment gâché », reconnaît aussitôt Mark Zuckerberg. « Nous avons mal expliqué les nouvelles fonctionnalités », ajoute-t-il.
En 2007, c'est la plateforme Beacon qui fait polémique. Ainsi, Mark Zuckerberg lance Beacon, une plateforme publicitaire qui permet au réseau de collecter des données sur les achats effectués sur des sites partenaires. Comme l'explique 20 Minutes, Facebook enrôle de forces tous les utilisateurs, avant de faire marche arrière, tout en continuant de collecter des données. Beacon met la clé sous la porte en 2009 et paie 9,5 millions de dollars pour mettre fin à une class action, souligne le quotidien gratuit. Les excuses. "Nous avons simplement fait un mauvais travail avec cette version, et je m'en excuse. Les gens doivent être en mesure de choisir explicitement ce qu'ils partagent", écrit-il sur le blog de Facebook.
2009, c'est les excuses pour les conditions d'utilisation de Facebook. La polémique. En février, le réseau social modifie discrètement ses conditions d'utilisation. Les contenus postés par les membres deviennent la propriété à vie de Facebook, même si l'internaute les efface ou se désinscrit. Face à la levée de boucliers suscitée par ce changement, Mark Zuckerberg fait marche arrière. Les excuses : "Ces derniers jours, nous avons reçu beaucoup de questions et de commentaires sur les changements. A partir de ces retours, nous avons décidé de revenir à nos conditions d’utilisation précédentes pendant que nous travaillons à résoudre les problèmes soulevés par les gens", écrit-il, toujours sur le blog de Facebook.
2010, c'est pour les partenariats avec Microsoft et Yelp. La polémique. Facebook noue des partenariats avec des sites comme Microsoft Docs et Yelp, pour leur transférer de précieuses informations sur ses membres. Tous les utilisateurs sont inscrits d'office à ce service, et la désactivation est rendue très compliquée. L'Electronic Frontier Foundation, qui défend les libertés sur internet, dénonce une "fuite d'informations". Les excuses. "Parfois, nous allons trop vite", reconnaît Mark Zuckerberg. "Nous allons ajouter des contrôles de confidentialité qui sont beaucoup plus simples à utiliser. Nous allons également vous donner un moyen facile de désactiver tous les services tiers", promet-il.
2011, c,est pour un accord avec les autorités américaines. The Federal Trade Commission (FTC), le puissant régulateur américain du commerce, donne son feu vert à un accord à l'amiable avec Facebook sur ses violations présumées de la vie privée. En décembre 2009, plusieurs associations de défense de protection de la vie privée avaient saisi les autorités américaines. Le réseau social accepte de se soumettre à des audits indépendants pendant vingt ans. Les excuses. "Je pense que dans l'ensemble, nous avons fait du bon travail sur la manière dont nous donnons [aux utilisateurs de Facebook] le contrôle sur ce qu'ils publient. Mais je suis le premier à reconnaître que nous avons aussi commis des erreurs", commente Mark Zuckerberg sur son blog.
2016 c'est autour des "fake news". La victoire surprise de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine déclenche une volée de critiques de la gauche américaine contre le réseau social. Max Read, éditorialiste au New York Magazine, signe une tribune titrée "Donald Trump a gagné à cause de Facebook". "La manière la plus évidente avec laquelle [le réseau social] a permis la victoire de Trump a été son incapacité (ou son refus) de traiter le problème des canulars ou des fausses infos", dénonce-t-il notamment. Les excuses. "Nous prenons les fausses informations au sérieux", se défend Mark Zuckerberg avant d'expliquer ce que son entreprise compte faire pour lutter contre le problème.
2017 : les soupçons d'ingérence russe. A mesure que l'année 2017 avance, il apparaît, comme le raconte Wired, que Facebook a sous-estimé la menace venue de Russie. "L'entreprise n'a vu aucun signe d'opération de propagande étrangère, mais elle n'a pas vraiment regardé", écrit le magazine américain, en évoquant des attaques informatiques intervenues dès le début de la campagne présidentielle. Les excuses. Le 6 septembre 2017, le chef de la sécurité de Facebook, Alex Stamos, reconnaît publiquement que six utilisateurs russes ont dépensé plusieurs dizaines de milliers d'euros de publicités destinées aux internautes américains entre juin 2015 et mai 2017. "Pour la façon dont mon travail a été utilisé pour diviser plutôt que pour nous rassembler, je demande pardon et je vais travailler pour faire mieux", réagit Mark Zuckerberg en octobre.
Cette fois ci, Le 17 mars 2018, le Guardian et le New York Times révèlent que Cambridge Analytica, une entreprise proche de Donald Trump, a utilisé les données d'utilisateurs de Facebook pour développer un outil informatique permettant de cibler des électeurs, afin de peser dans la campagne présidentielle de 2016. Selon les deux journaux, le réseau social était au courant de la collecte de données, réalisée via une application, depuis 2015. Son inaction est à nouveau montrée du doigt. Les excuses. "Nous avons la responsabilité de protéger vos données et si nous ne pouvons pas le faire, nous ne méritons pas de vous servir", écrit Mark Zuckerberg sur le réseau social, ajoutant que le groupe va examiner de près les applications présentes sur Facebook.
Cambridge Analytica est une société privée de communication stratégique combinant des outils d'exploration et d'analyse des données à qui Facebook annonçait lundi que les utilisateurs du réseau social allaient être mis au courant quant à savoir si leurs informations personnelles avaient été subtilisées par Cambridge Analytica à des fins politiques.
Même si Marc est habitué à cette exercice, cette fois-ci il semble plus difficile au point qu'il a du prendre des cours comportementales et à troqué sont traditionnel T-shirt d'étudiant pour un costume cravate, à force de tirer sur la barre, celui-ci risque de rompre, une réalité qui sonne aux oreilles de ce génie du virtuel.
Le lien à copier pour vérifier si vous êtes concernés à ce vol de donnés :
https://www.facebook.com/help/1873665312923476?ref=shareable